Laissez-moi vous parler de Maurice. Il habite dans ma rue, il est beaucoup plus âgé que moi, il parle tout le temps de sexe et drague toutes les femmes. Il ne peut pas s'en empêcher.
Maurice a perdu sa femme il y a de nombreuses années et vit seul. Il ne conduit pas et, comme le service de bus dans notre village est irrégulier, je le conduis souvent aux grands magasins. Je ne me souviens pas vraiment comment je me suis retrouvé à être son chauffeur personnel, c'est juste arrivé comme ça.
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Je lui ai demandé d'innombrables fois de cesser son comportement obscène. Une petite partie de jambes en l'air avec Maurice. Votre mari ne le saura jamais. » Ou encore : « Laissez-moi admirer vos beaux seins. Juste une petite caresse, ça vous fera peut-être plaisir. » Bref, vous voyez le genre. Vous connaissez sûrement quelqu'un comme lui. Je sais qu'il n'est pas dangereux, mais il m'énerve.
mais cela ne fit qu'empirer les choses. Il n'arrêtait pas de dire : « Allez, chérie, juste un
Une journée de shopping a tout changé. Je suis arrivée chez lui un peu en avance et j'ai trouvé Maurice encore en peignoir et pyjama. « Bonjour ma belle, est-ce que ça va être mon jour de chance aujourd'hui ? » m'a-t-il dit avec son sourire lubrique habituel. J'ai levé les yeux au ciel et lui ai dit de s'habiller. Quand il est monté, je me tenais dans le couloir derrière la porte d'entrée qui avait de grands panneaux vitrés. J'ai vu deux silhouettes descendre son allée.
Avant qu'ils n'aient pu frapper, j'ai ouvert la porte. Deux jeunes hommes très élégamment vêtus souriaient et portaient des brochures sur Jésus. Le plus grand m'a demandé si j'étais intéressée par le salut. Aussi incroyable que cela puisse paraître, en deux secondes, j'avais élaboré un plan pour donner à Maurice une leçon qu'il n'oublierait jamais.
J'ai invité les hommes à entrer, en leur demandant de parler à voix basse car je venais de coucher mon bébé. Je les ai conduits dans le salon et leur ai demandé de s'asseoir. Je leur ai rapidement expliqué que j'étais un chrétien non pratiquant et que j'aimerais beaucoup retrouver le droit chemin. Je ne sais pas combien de portes ils devaient frapper avant de trouver quelqu'un d'intéressé par ce qu'ils avaient à offrir. J'imagine qu'ils ont dû penser avoir trouvé la poule aux œufs d'or.
Je leur ai demandé d'attendre pendant que je mettais la bouilloire en route pour faire du thé. Je leur ai dit que je ne serais pas long et ils ont accepté volontiers mon offre de rafraîchissements. Mais je suis montée à l'étage et j'ai frappé à la porte de la chambre de Maurice. « Je suis presque prêt », m'a-t-il répondu. « Ou veux-tu entrer pour profiter de moi ? » Il a ouvert la porte et j'ai vu qu'il était en train d'ajuster sa cravate. J'ai également remarqué que son armoire était ouverte et contenait encore les vêtements de sa défunte épouse. Mon plan était sur le point de prendre une tournure sournoise.
Je l'ai regardé dans les yeux et lui ai dit : « Je vais te faire l'amour aujourd'hui, mais pas dans ton lit conjugal. On le fera dans le salon et tu ne dois le dire à personne. D'accord ? »
Ses yeux se sont illuminés, mais alors qu'il s'approchait de moi, j'ai tendu le bras et j'ai ajouté : « Encore une chose : je veux que tu me fasses l'amour en portant une robe, une robe rouge. »
J'en avais vu plusieurs dans l'armoire et je lui ai dit que j'avais un fantasme : être aimée par un homme vêtu d'une robe rouge. Il a immédiatement accepté et je lui ai dit que je l'attendrais, nue, dans le salon. Je savais qu'il lui faudrait une minute ou deux pour se changer, et c'était tout le temps dont j'avais besoin.
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De retour dans le couloir, je me suis composée avant de passer la tête par la porte du salon. J'ai dit aux messieurs que je serais avec eux dans un instant. Ils semblaient très contents et je suis allée dans la cuisine pour sortir discrètement par la porte de derrière. Je riais tellement que j'ai failli me faire pipi en imaginant le pauvre Maurice enfiler une robe, croyant que c'était son jour de chance.
Honnêtement, je ne peux pas imaginer ce qui lui est passé par la tête quand il est entré dans le salon, vêtu d'une robe avec une bosse évidente à l'entrejambe, et qu'il a trouvé deux inconnus bien habillés assis là. Quoi qu'il en soit, cela devait être une image cocasse, sans oublier, bien sûr, les deux hommes : qu'ont-ils pensé ? Oh, j'aurais aimé être une petite souris.
Oui, je sais, je suis méchante, et je suppose que je n'irai pas au paradis. Le côté positif, c'est que Maurice n'a plus jamais flirté avec moi. S'il y a une morale à cette petite histoire, c'est : faites attention à ce que vous souhaitez.